Ottawa, le 22 mars 2017 – Déclaration de Massimo Bergamini, président-directeur général du Conseil national des lignes aériennes du Canada (CNLA) à la suite du dépôt du budget fédéral aujourd’hui.

« Le budget renferme la promesse d’un certain répit pour les voyageurs aériens en investissant une partie plus importante des revenus produits par les passagers dans le contrôle de la sécurité, mais il demeure muet sur les intentions du gouvernement à l’endroit des aéroports du Canada.  Il aborde l’importance des secteurs ferroviaire et maritime, mais il demeure également muet sur le rôle et l’importance des transporteurs aériens pour réunir les familles et les collectivités, ainsi que pour servir de pont vers les perspectives économiques.

Le financement additionnel pour l’administration canadienne de la sûreté du transport aérien devrait contribuer à réduire le temps de traitement et à accroître la sécurité.  Ces éléments étaient des demandes de notre organisme et nous nous en réjouissons.

Toutefois, après des semaines de spéculation au sujet des intentions du gouvernement concernant la privatisation des aéroports et après que de récentes fuites laissent entendre que la privatisation est encore sur la table, les Canadiens demeurent dans l’incertitude.  Notre organisme s’est opposé à la privatisation des aéroports du Canada à des fins de profit, non pas pour des motifs idéologiques, mais parce qu’elle entraînerait une hausse des frais pour les voyageurs et les transporteurs aériens.

Comme l’a indiqué l’agence de protection des consommateurs australienne il y a deux semaines, la privatisation dans ce pays a entraîné une hausse massive des coûts tant pour les transporteurs aériens que pour les voyageurs.  Tout comme en Australie, un pays aussi vaste et peu densément peuplé que le nôtre, que ce soit pour chercher du travail ou visiter des êtres chers, pour beaucoup de personnes, le transport aérien est le seul choix.

Voyager en avion n’est pas un luxe.  Et pourtant, le gouvernement du Canada continue de traiter ce mode de transport comme si c’était le cas.

Le modèle canadien de l’utilisateur-payeur est désuet, non concurrentiel et il pénalise les gens mêmes que le transport aérien veut servir — toute hausse du coût des voyages découlant de la privatisation des aéroports reviendrait à imposer une taxe à la classe moyenne.

Notre organisme et nos membres sont parfaitement en accord avec l’objectif du ministre des Transports Morneau de mettre en place un système de transport des passagers par avion qui offre un service de qualité à un coût moindre.  Le prix de base d’un billet d’avion pour un vol intérieur est à son plus bas niveau depuis six ans, mais avec notre système désuet, ces économies ne sont pas transmises aux consommateurs en raison des taxes et des frais.

La décision du gouvernement de garder le dossier de la privatisation sur la table nous détourne des véritables enjeux et retarde les interventions nécessaires pour corriger la structure des coûts du transport aérien non concurrentiel au Canada et son cadre stratégique.

Ce dont nous avons besoin maintenant ce n’est pas de poursuivre un plan de privatisation qui n’offre aucun avantage tangible aux voyageurs aériens ou aux collectivités que desservent nos transporteurs aériens, mais plutôt son rejet définitif et sans équivoque, et un engagement à remettre en état un système qui a un besoin urgent d’être réparé. »

À propos du Conseil national des lignes aériennes du Canada

Le Conseil national des lignes aériennes du Canada est l’association commerciale représentant les plus grands transporteurs aériens de passagers nationaux et internationaux du Canada, nommément : Air Canada, Air Transat, Jazz Aviation LP et WestJet. Nous faisons la promotion des voyages aériens sûrs, durables et concurrentiels grâce à l’élaboration de politiques, de règlements et de lois qui favorisent la mise en place d’un système de transport de calibre mondial.  Collectivement, nos lignes aériennes membres transportent plus de 60 millions de passagers par année, emploient directement 46 000 personnes et créent plus de 260 000 emplois.

Pour plus de précisions ou pour un organiser une entrevue, veuillez communiquer avec : Éric Collard par cellulaire au 613-878-0180 ou par courriel à eric.collard@ottawamediagroup.com @_ECinc