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Réagissant à l’annonce des assouplissements à compter du 5 juillet pour les Canadiens et les résidents permanents entièrement vaccinés, le Conseil national des lignes aériennes du Canada (CNLA) réclame – encore – un plan global de réouverture des frontières, plutôt que « des annonces ponctuelles et fragmentaires ».

Un pas dans la bonne direction, mais…

Certes, le Conseil (qui représente Air Canada, Air Transat, Jazz Aviation et WestJet) considère que l’assouplissement des restrictions de quarantaine pour les Canadiens entièrement vaccinés et les voyageurs admissibles est « un pas dans la bonne direction »…

Le Comité d’experts ignoré

« Mais il est loin de répondre aux recommandations du rapport du Comité consultatif d’experts sur les tests et le dépistage de la COVID-19 de Santé Canada publié le mois dernier », déplore Mike McNaney, président et chef de la direction du CNLA.

Ledit Comité recommande, rappelons-le, plusieurs changements aux mesures relatives aux voyages et aux frontières, notamment :

  • l’élimination de la quarantaine pour les voyageurs entièrement vaccinés;
  • l’élimination de la quarantaine dans les hôtels pour tous les voyageurs;
  • la réduction de la quarantaine pour les voyageurs partiellement vaccinés;
  • non vaccinés, et l’utilisation de tests antigéniques rapides. 

« Alors que le Canada a atteint un objectif de vaccination de 75 % / 20 %, l’annonce d’aujourd’hui n’a pas abordé ces mesures de manière substantielle », se désole Mike McNaney.Le CNLA presse donc le gouvernement à faire savoir comment les recommandations du Comité consultatif seront adoptées.

Il veut notamment savoir comment les principales restrictions aux voyages et aux frontières seront levées – en particulier pour les voyageurs entièrement vaccinés en provenance de pays étrangers.

Le CNLA relève que d’autres pays, comme la France, ont déjà modifié leurs mesures pour accueillir les voyageurs canadiens – alors que « nous n’avons toujours pas de plan ni de calendrier précis au Canada ».

Mise en quarantaine des mineurs

Mike McNaney fait également remarquer que l’exigence du gouvernement selon laquelle les enfants de moins de 18 ans qui ne sont pas complètement vaccinés doivent se soumettre à une quarantaine de 14 jours va à l’encontre de l’approche adoptée par d’autres pays.

« Le gouvernement répète à l’envi qu’il collabore avec nos partenaires internationaux et qu’il suit la science, et pourtant, il poursuit des initiatives telles que la mise en quarantaine obligatoire des mineurs, qui est complètement déphasée par rapport à d’autres juridictions. »

En fait, précise M. McNaney, cette politique est en contradiction directe avec les recommandations émises conjointement le 17 juin par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et l’Agence de la sécurité aérienne de l’Union européenne.

Protéger la santé publique ET favoriser la reprise

« Les pays qui parviennent à mettre en œuvre une politique de tests et de quarantaine fondée sur la science et les données ne se contenteront pas de protéger la santé publique, ils favoriseront également la reprise globale de leur économie nationale et prendront des emplois et des investissements aux pays qui ne le font pas. Nous devons agir maintenant », conclut Mike McNaney.